Marine Pollution Bulletin, Elsevier. Volume 126, January 2018, Pages 31-42
https://doi.org/10.1016/j.marpolbul.2017.10.086

Marc Bouchoucha, Ifremer, vient de publier avec C. Brach-Papa, J.-L. Gonzalez, chercheurs de l’Ifremer, d A.M. Darnaude, chercheuse au sein de l’UMR MARBEC, et le Pr P. Lenfant du CEFREM de L’UPVD (Perpignan) un article intitulé « Growth, condition and metal concentration in juveniles of two Diplodus species in ports ». Son objectif est d’évaluer l’état de santé des juvéniles de poissons qui grandissent dans les ports. Ce sujet est essentiel dans la perspective de restauration écologique des milieux dégradés que sont les ports de commerce, de plaisance ou les marinas.
Rappelons que le Pôle Mer Méditerranée, en étroite collaboration avec l’Agence de l’Eau RMC, a entrepris depuis 2010, de contribuer à l’émergence de la filière du « génie écologique côtier en Méditerranée » par de nombreuses actions et projets à commencer par le projet GIREL (Grand Port Maritime de Marseille) et l’action de structuration initiale de la filière GECMEDD, soutenue par le Ministère de l’Ecologie.
Jusqu’à présent, des études menées par des chercheurs, dont le Pr Philippe Lenfant de Perpignan, avaient mis en évidence une augmentation des abondances de juvéniles de poissons dans les ports lorsque ces derniers étaient équipés d’habitats artificiels sans s’intéresser à l’état de santé des poissons .

Cette nouvelle étude apporte donc des éléments nouveaux. Contre toute attente, elle met en évidence que la croissance et la condition, des juvéniles de poissons dans les ports, qui caractérisent leur état de santé, peut être équivalente à celles d’individus issus de zones naturelles. Les auteurs mettent en avant la plus grande présence de nourriture dans les ports pour expliquer ces résultats. Evidemment cette première réponse demande à être approfondie et étendue à d’autres espèces mais les auteurs confirment ainsi que les ports peuvent être des nurseries alternatives pour plusieurs espèces de poissons marins côtiers.

Les recherches sur cette thématique ont été réalisées dans le cadre de la thèse de Marc Bouchoucha et de Manon Mercader avec le soutien de l’Agence de l’Eau.