ACSA est heureux d’annoncer que le planeur SeaExplorer, développé par ACSA, labellisé par le Pôle Mer Méditerranée en 2006et en partenariat avec ACRI, le CNRS et l’IFREMER, vient d’accomplir une mission record de deux mois en collaboration avec le Laboratoire d’Océanographie de Villefranche (LOV) du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et de l’Université Pierre et Marie Curie (UPMC).

Objectif de la mission

L’objectif de la mission était d’évaluer l’endurance de notre premier planeur équipé de batteries rechargeables touten effectuant des mesures océanographiques sur son parcours, entre les côtes du littoral français et de la Corse” commente Hervé Claustre, Directeur de recherche au LOV. En effet, contrairement aux autres planeurs qui utilisent des piles alcalines ou Lithium,ACSA est le premier fabricant de planeurs à proposer les batteries rechargeables comme une solution fiable et durable. “Le planeur SeaExplorer a également acquis des données océanographiques de grande qualité et avec une très bonne résolution le long de ses transects «ContinentCorse» dont les premiers résultats seront présentés par le LOV lors du salon Ocean Science Meeting à Honolulu (Hawaï) en février 2014”. A présent, l’équipe du LOV se prépare au prochain déploiement de sa nouvelle plateforme équipée de capteurs additionnels (e.g. Chlorophylle, retrodiffusion).

Mis à l’eau le 5 Septembre 2013, l’engin a été récupéré par l’équipe scientifique du LOV le mardi 5 novembre 2013 à 11h30 dans la baie des anges, sur la côte d’Azur. En accomplissant une mission de deux mois, le planeur SeaExplorer devient le premier engin sous-marin autonome équipé de batteries rechargeables à battre un double record du monde.

Double record du monde

En franchissant la barre mythique des 60 jours et un total de 1 183 km avec une seule charge de batterie, le SeaExplorer établit un double record en termes de durée et de distance parcourue. Déployé au sud de Nice, le SeaExplorer a navigué à une vitesse moyenne de 0.5 nœuds et fourni plus de 1 168 profils sur une colonne d’eaude 0 à 500 mètres de profondeur. Supervisé à chaque surfaçage par liaison satellite depuis la station sol et avec le logiciel IRIS développé par ACSA, l’engin a réalisé 100% de communications y compris lors des tempêtes. La mission a été manuellement interrompue alors que les paramètres internes du planeur indiquaient 18% d’énergie restante.

Le succès de cette mission scientifique record avec un drone sous-marin autonome équipé de batteries rechargeables souligne la fiabilité du planeur SeaExplorer. Outre la plateforme, la charge utile scientifique était équipée d’uncapteur SeaBird GPCTD pompé (mesurant la conductivité, la température et la profondeur) et d’un capteur d’oxygène dissous avec un enregistrement périodique toutes les 4 secondes pour un total de 90 Mo de données.

Technologie verte

Par ailleurs, l’utilisation de technologie verte (batterie rechargeable) ouvre la voie à tous les utilisateurs soucieux de l’impact environnemental de leur activité. Le SeaExplorer devient, pour les scientifiques en charge notamment d’enregistrer des indicateurs du changement climatique, une solution respectueuse en terme d’impact sur l’environnement avec un changement des batteries tous les 10 ans !

Depuis le Centre Français d’Opérations planeurs (CNRS DT-INSU), Laurent Beguery, expert consultant pour ACSA commente : “Je suis ravi que le SeaExplorer ait atteint plus de 8 semaines d’autonomie et établi ce record. Cette performance d’endurance est clairement un succès. Ceci montre que le premier planeur rechargeable est maintenant assez mûr pour représenter une alternative sérieuse aux planeurs équipés de piles alcalines et Lithium. Personnellement, j’apprécie particulièrement le fait que ce type de planeur évite de remplacer les piles tous les 2 ou 4 mois et réduit à 20 heures seulement le temps d’immobilisation en atelier pour la problématique de l’énergie. Autrement dit, cela signifie pour les scientifiques des économies considérables en termes de remplacement des piles, heures de main d’œuvre technicien, temps de ballastage… et une Moyenne des Temps de Bon Fonctionnement (MTBF) accrue».

Enfin, puisque l’optimisation des coûts de fonctionnement concerne tous les secteurs, y compris les organismes de recherche océanographique, le recours à une équipe technique plus réduite pour maintenir les planeurs va clairement dans le bon sens. Pour comprendre la capacité unique des batteries rechargeables à franchir une étape très importante dans le défi de réduction des coûts opérationnels des planeurs, Patrice Pla, Directeur Marketing &Commercial précise : “ Sur 10 mois d’opérations en mer par an, les batteries rechargeables non seulement permettent de jouir d’un taux de disponibilité plus élevé mais également de coûts opérationnels réduits de 75 000 à 150 000 Euros par planeur sur une période de 5 ans comparés aux technologies primaires alcalines et Lithium traditionnellement employées sur les planeurs".

En conclusion, les utilisateurs peuvent désormais avoir accès à un planeur rechargeable très performant, éprouvé en mer, pour conduire des missions relativement économiques allant jusqu’à 2 mois.

Le planeur SeaExplorer

Le SeaExplorer peut naviguer en mer pendant des mois, à faible coût, pour collecter en continu des données sous-marines jusqu’à 700m de profondeur. Pour les applications océanographiques, sont déjà intégrés sur leSeaExplorer les capteurs de Conductivité / Température / Pression (CTD), d’Oxygène Dissous (DO), de Chlorophylle, de Phycobiline, de Turbidité et de Matière Organique Dissoute (CDOM). Des développements sont actuellement conduits pour intégrer une charge utile acoustique pour la détection de mammifères marins, un capteur de nitrate, une caméra vidéo pour observer les méduses et un capteur d’hydrocarbure pour la détection de pollution marine et de marée noire. Est également prévue prochainement l’intégration des capteurs de courant (ADCP) et de turbulences. Bénéficiant d’une architecture logicielle et matérielle open-source, tout utilisateur peut facilement intégrer ses propres capteurs. Il est également important de noter que la conception de la charge utile interchangeable permet de remplacer rapidement les sections scientifiques selon les besoins. Par ailleurs, suite à la campagne de qualification de Juillet 2012 au cours de laquelle la communication avec le planeur du LOV a été interrompue et le planeur récupéré avec toutes ses données par un scientifique italien 1,5 mois après, des tests intensifs ont été menés. Enfin, pour accroître la fiabilité opérationnelle, de nouveaux dispositifs de sécurité, tel qu’une une balise Argos et un émetteur acoustique sous-marin, sont disponibles en option. Le planeur sous-marin SeaExplorer fournit désormais aux universités et scientifiques un drone sous-marin autonome très économique pour surveiller efficacement les océans.

Pour plus d’informations

consulter www.acsa-alcen.com ou contacterdcoulomb@acsa-alcen.com