Mais ÉGÉE, c’est quoi?…
A chaque port il y a un fleuve, un train, un camion.
Ces moyens de transport ne doivent plus être considérés comme la variable d’ajustement de l’échec d’un processus documentaire lourd.
Une péniche s’appelle une navette. Quelle erreur monumentale…
Une navette subit un trafic, elle doit partir à telle heure et s’occuper de rentabiliser son existence par un hypothétique remplissage.
Le port de Fos ou celui du Havre, vis à vis de Lyon d’un côté et paris de l’autre doivent être reconsidérés comme des ports de transbordement et les navettes débaptisées au profit d’une appellation de Feeder, afin de réorganiser sur ces axe Rhône Saône et Seine, les conditions maritimes de transbordements par feeders depuis les mers du nord et de méditerranée, vers leurs destinations intérieures.
Cela explique l’acronyme ÉGÉE, tendant à promouvoir la vision du Rhône comme celle d’une continuité de la mer méditerranée vers l’intérieur du pays, jusqu’au Benelux.
Recréer ces conditions, c’est avant tout redéfinir un chemin vertueux depuis et vers ce port premier en y associant l’ensemble des acteurs de la Supply Chain.
Toutes les évolutions en cours depuis des années tendent à sophistiquer les échanges de données en les rendant le plus a priori et standardisés possible, mais cette course à la standardisation a malheureusement oublié sur le chemin le simple bon sens des métiers qu’elle bouleverse.
Réécrivons les analyses fonctionnelles de chaque métier et ENSUITE apportons-y le concours de meilleures technologies innovantes.
C’est à cela que nous prétendons répondre aujourd’hui
ÉGÉE est un projet qui a pour but de créer les conditions de compétitivité pour l’ensemble des acteurs de la chaine en créant, non pas un énième système déclaratif qui améliore à la marge les opérations, mais bien un système basé sur l’établissement d’un chemin vertueux.
Deux éléments incontestables pour étayer ces dires :
– Notre projet ÉGÉE a été labellisé par deux pôles de compétitivité de renom, le pôle Mer Méditerranée et le pôle Nov@log;
– L’obtention du FUI sur l’AAP19
Depuis nous avons travaillé sur deux livrables essentiels :
1- Un démonstrateur qui aura la vertu d’aller chercher les chargeurs un par un, les transporteurs un par un et ainsi de suite jusqu’au bout de la chaine.
Ce démonstrateur devra proposer des garanties à chaque étape, à chaque intervenant, par la mise en place d’applications pour chaque élément de la chaine, en mode inter operateurs.
Ces garanties devront être le terreau d’une autre manière de combiner les atouts de la tri-modalité. D’ici la fin de cette année les produits seront sur le marché et démonstration après démonstration nous espérons que la montée en charge pourra apporter définitivement une réponse autre que la réponse déclarative standardisée actuellement en vigueur. Notre objectif est, pour n’en citer qu’un, passer de 1,12 conteneurs concernés par un voyage transport, à 2,8 au minimum dans les deux ans.
2- A ces applications viendront s’ajouter d’autres maillons nécessaires à une réponse à la hauteur du défi. 3 tags seront apposés dès le départ sur les portes du conteneur pour assurer la traçabilité de l’ensemble des informations nécessaires à nos produits, mais aussi d’assurer que dans un corridor OEA depuis le chargeur jusqu’au port (dans un premier temps) l’inviolabilité du contenant a été respectée.
Tout au long du trajet, ces technologies devront permettre à tous de mieux organiser leur métier et même aux douanes de contrôler "à la volée" le caractère sécuritaire de ces contenants.