Statut du projet : En cours
Porteur du projet : Centre d'Etudes Biologiques de Chizé (CNRS)
Partenaires recherche : LEMAR, LOCEAN, INRA/IBSV
Cofinanceurs : ANR
Année de labelisation : 2011 - Co-labellisé avec le Pôle Mer Bretagne Atlantique
Année de cofinancement : 2012

Les poissons-lanternes (famille des Myctophidae) sont des petits poissons lumineux : principale ressource de poissons mésopélagiques. Leur biomasse considérable et leur haute qualité nutritionnelle en font des cibles privilégiées pour le développement de nouvelles pêches industrielles. Les myctophidés jouent un rôle pivot au sein des réseaux trophiques pélagiques, entre le zooplancton et les prédateurs supérieurs. Du fait de leur importance écologique, il y a urgence à collecter des informations encore peu disponibles sur leur distribution et biomasse, en relation avec les conditions océanographiques. Ce projet interdisciplinaire fédère les compétences d’écologistes, d’océanographes et de modélisateurs, pour étudier la distribution en 3 dimensions des espèces dominantes de myctophidés de l’Océan Austral, ainsi que les caractéristiques de leurs habitats à différentes échelles spatiotemporelles. Le projet se déroulera en trois étapes :

  • descriptive (leur distribution horizontale et verticale des myctophidés) ;
  • explicative (leurs habitats préférentiels) ;
  • prédictive (leurs réactions aux variations environnementales et les conséquences pour leurs prédateurs).

MyctO-3D-MAP est basé sur une approche innovante qui n’a pas d’équivalent aux niveaux national et international.

Retombées et perspectives            

L’exploitation des données collectées (5 campagnes, 2013-2015, archipel des Kerguelen) est en cours :

  • Les données acoustiques ont montré que la distribution et la biomasse des poissons mésopélagiques variaient en fonction des caractéristiques des masses d’eau, du tropical à l’Antarctique ;
  • Les données acoustiques (écho sondage) et celles sur la plongée du manchot royal, ont permis de valider l’utilisation de cette dernière espèce comme bio-indicateur pertinent de la distribution et de l’abondance des myctophidés,  aux dépens desquels il se nourrit.
  • Les données océanographiques (capteurs fixés sur les éléphants de mer), nous permettent de caractériser les habitats physiques des myctophidés.

Il est encore trop tôt pour parler précisément de perspectives, mais un nouveau projet a été accepté, pour continuer l’écho sondage systématique des ressources marines (dont les myctophidés) de l’océan Austral, à bord du navire océanographique Marion-Dufresne.