Statut du projet : En cours
Porteur du projet : La Méridionale
Partenaires industriels : ANDRITZ, ORION NAVAL SOLUTIONS, CHANTIERS DE L'ATLANTIQUE, CHANTIER NAVAL DE MARSEILLE
Partenaires recherche : CERTAM
Cofinanceurs : ADEME, REGION SUD Provence Alpes Côte d’Azur
Année de labelisation : 2018
Année de cofinancement : 2019

La réduction de son empreinte environnementale est plus qu’une stratégie pour La Méridionale, c’est son ADN. La compagnie l’a prouvé en mettant en œuvre, de façon avant-gardiste et à plusieurs reprises, différentes solutions pour diminuer son impact sur l’environnement (projet CENAQ : connexion électrique à quai de ses navires en escale à Marseille, projet REPCET  : détection des grands cétacés pour éviter les collisions avec les navires marchands…). Le Pôle Mer Méditerranée soutient La Méridionale dans cette démarche en labellisant ces projets.

Via l’adoption de filtres à particules, La Méridionale prépare ici la mise en conformité de sa flotte pour répondre aux exigences de l’Organisation Maritime Internationale à compter du 1er janvier 2020 (MARPOL). À cette date en effet, la teneur en soufre des émissions des navires devra faire l’objet d’une réduction significative partout dans le monde. Mais la compagnie va plus loin en s’attaquant aussi aux émissions de micro et nano particules dans des proportions supérieures à la réglementation.

La solution testée consiste en effet à capturer les soufres ainsi que les particules fines et ultrafines contenus dans les gaz d’échappement des moteurs par un procédé chimique à base d’un produit neutre : le bicarbonate de sodium. La réaction chimique qui en résulte neutralise presque totalement les oxydes de soufre (moins de 0,1  % subsistent) et élimine également 99  % des particules fines et ultrafines. Ce traitement « à sec » évite tous rejets à la mer, les résidus collectés faisant l’objet d’un traitement et d’une valorisation par Solvay, partenaire du projet.

Retombées et perpectives :

Les retombées économiques visées tiennent à la possibilité pour La Méridionale de réduire ses coûts opérationnels liés au combustible (utilisation de fioul classique bon marché), tout en réduisant ses émissions de SOx et de particules. Si les tests démontrent l’efficacité de la solution, l’équipement complet du Piana sera réalisé fin 2019. Le dispositif sera ensuite déployé début 2020 sur le Kalliste.

Si elle est concluante, cette première mondiale permettrait également de valider une solution nouvelle pour l’avenir du transport maritime, et notamment le retrofit des navires existants, et une alternative au scrubber humide qui, pour rappel, ne s’attaque qu’aux oxydes de soufre.